Méchant loup

Pendant un été caniculaire, le corps d’une jeune fille torturée et violée est repêché dans le Main, près de Francfort. L’inspecteur-chef local et son assistante recherchent l’identité de l’inconnue. Une seconde agression survient : la victime est une célèbre productrice du monde télévisuel, retrouvée nue, ligotée et violée sauvagement. Les premiers éléments de l’enquête semblent diriger les soupçons vers un suspect, repris de justice, quand un nouveau meurtre d’une rare cruauté brouille les pistes. Les recherches s’orientent désormais vers un domaine aux conséquences redoutables, la pédophilie, pratiquée jusque dans les milieux les plus huppés et à l’échelle internationale. Les ouvrages de Nele Neuhaus (Vent de sang, NB janvier 2014) présentent des points communs : localisation de l’intrigue, policiers récurrents, difficultés dues aux noms allemands. Méchant loup n’échappe pas à ces caractéristiques. S’y ajoutent les descriptions des sévices subis par les victimes. Le suspense est limité car le mobile des crimes, la pédophilie, est vite dévoilé par des références fréquentes aux enfants. L’interférence en courtes séquences entre les progrès de l’enquête et le quotidien des personnages complique la compréhension malgré l’intérêt certain du sujet. Les investigations minutieusement racontées, voire chronométrées, y perdent de leur clarté.