Meilleur ami/Meilleur ennemi

KIRKWOOD James

Peter, dix-huit ans, est emprisonnĂ© pour meurtre. Devant son silence obstinĂ©, le shĂ©rif lui propose d’écrire tout ce qui s’est passĂ© avant son arrivĂ©e Ă  l’école de Gilford, dans le New Hampshire, jusqu’à son incarcĂ©ration : scolaritĂ© irrĂ©guliĂšre en Californie – sa mĂšre est morte et son pĂšre acteur n’a plus la cote Ă  Hollywood –, grande solitude, accueil hostile du directeur de l’Ă©cole… Arrive un nouvel interne, Jordan, de santĂ© trĂšs fragile. Leur complicitĂ© intellectuelle, vite devenue une belle amitiĂ©, les rapproche, mais le directeur – au comportement plus qu’équivoque – les accuse de relations homosexuelles
 James Kirkwood, lui-mĂȘme fils d’un acteur amĂ©ricain, est mort en 1989. Ce roman, paru en 1968, est le second traduit en français. On peut penser qu’il s’est inspirĂ© de son enfance, de son adolescence et de sa scolaritĂ©. Il dĂ©crit un pensionnat de garçons assez classique, avec animositĂ©s, moqueries, farces plus ou moins mĂ©chantes, mais aussi solidaritĂ©, goĂ»ts, ambitions, points faibles
 Et aussi un bel optimisme, mĂȘme quand la vie n’a pas Ă©tĂ© facile. Ce pourrait ĂȘtre noir, voire trĂšs noir dĂšs le dĂ©but, mais l’humour et le vocabulaire inventif sauvent tout. TrĂšs fort, Ă©crit il y a cinquante ans et extrĂȘmement moderne. Une heureuse dĂ©couverte ! (B.D. et M.-C.A.)