Pendant les années soixante aux États-Unis trois étudiants sont amis, des amis inséparables. La belle Mellie (Mélisande) fait rêver les deux garçons. Ricky, l’aventurier, gagne la course à l’amour, avant de sombrer dans la folie, fracassé à la suite d’un séjour en Inde auprès d’un gourou. Hoo, le sage, spécialisé dans les études littéraires, langues anciennes et philosophie néoplatonicienne, recueille celle qu’il aime depuis toujours et pour toujours… Ce premier roman de Hillel Halkin – né en 1939, jusque-là traducteur d’ouvrages en hébreu – recrée l’ambiance très « new age» des années soixante/soixante-dix aux États-Unis. C’est le début de la libéralisation des moeurs qui voit nombre de jeunes Occidentaux se gorger de romantisme anglais, d’utopie hindoue et d’autres nourritures plus terrestres… Ce livre traite aussi de la puissance de la culture, en passant par les contes et la poésie, qui dépasse les modes. Il y est surtout question de la pureté de l’amour, quand rêves et réalités se rejoignent, et les personnages évoquent irrésistiblement ceux de « Jules et Jim ». Une méditation sur le couple, sans pathos, sans niaiserie sentimentale, tout en finesse. Joli.
Melisande ! Que sont les rêves ?
HALKIN Hillel