Après L’exil est mon pays (NB octobre 2006), intermède autobiographique plein de sensibilité, Isabelle Alonso retrouve ses crocs acérés de « chienne de garde » pour attaquer son ennemi de prédilection : le machisme. La révolution féministe en douceur n’ayant pas réussi à l’abolir, elle part à nouveau en guerre contre l’inégalité des sexes, les violences et les injustices infligées aux femmes, contre les représentations et les publicités dégradantes. S’insurge contre les diktats esthétiques, religieux et moraux. En de courts petits chapitres incisifs, les machos, les politiques, la société, la religion, les médias en prennent pour leur grade. Sur ce thème pas très nouveau, elle ne fait pas dans la dentelle. Cela donne un mélange quelque peu hétéroclite de clichés éculés, de remarques pleines de bon sens et de pertinence, de petites saillies humoristiques, de coups de gueule tonitruants. Elle a de la gouaille, une verve et un humour mordants, un parler cru jusqu’à la vulgarité. Elle a du chien…de garde ! On oscille entre sourire, agacement, approbation, lassitude. Un livre militant qui ne fera sûrement pas l’unanimité.
… même pas mâle ! La révolution clandestine
ALONSO Isabelle