Mémoires.

PLANCHON Roger

Le dernier des « mousquetaires » survivant du théâtre des années cinquante, après la disparition de Jean Vilar et de Jean-Louis Barrault, se raconte. Des origines paysannes en Ardèche, des parents limonadiers à Lyon, des études plus que sommaires dans un collège religieux lyonnais, ne le destinaient pas au théâtre. Cependant, animé par sa passion et malgré un financement pratiquement inexistant, il fonde dans les années cinquante le « Théâtre de la Cité » à Villeurbanne où il joue et met en scène aussi bien le répertoire classique (Molière, Marivaux) que les pièces d’auteurs contemporains, ainsi que les siennes. Il se livre à des réflexions générales sur la création théâtrale, fustige « les petits hommes gris » de l’administration française qui décident au sommet de la politique théâtrale.

À l’appui de son récit, au style non-conformiste, Roger Planchon utilise beaucoup de citations littéraires (Cf. glossaire en fin d’ouvrage) qui cassent le rythme et alourdissent le texte. Humour et énergie vitale émergent de cet ouvrage, plutôt que le récit du véritable métier d’homme de spectacle.