L’auteur part sur les traces de Maxime, son grand-père. Natif de l’île Maurice, celui-ci fugue à Madagascar avec une troupe de cirque où il déploie des talents d’acrobate. Il ouvre ensuite une échoppe où il vend tout et rien et cultive ses talents pour le dessin. Il vit des amours tumultueuses avec Pauline, catholique et réservée, douée pour le piano. Il fait rapidement fortune jusqu’à la seconde guerre mondiale où il est opposant au régime de Vichy et fait de la prison. Obligé de fuir, il retombe dans la précarité et meurt dans la solitude. Michaël Ferrier (Sympathie pour le fantôme, NB octobre 2010 ) met à profit la vie romancée de son grand-père pour déployer des talents incontestables d’écrivain. Son style, sans cesse en mouvement, s’apparente à la fois à de la musique et à de la peinture. Il fait partager de façon merveilleuse la lumière, les paysages, la végétation et la faune de Madagascar, « île heureuse ». La richesse du vocabulaire, le rythme des phrases séduisent d’un bout à l’autre. Un très beau récit qui donne envie de partir outre-mer. (L.D. et N.C.D.)
Mémoires d’outre-mer
FERRIER Michaël