À trente ans, une licence d’Histoire de l’art et un DEA de Lettres en poche, Isaure décide d’entrer dans le monde du travail et devient secrétaire médicale. Cette expérience malheureuse lui révèle qu’elle n’aime pas le contact avec des collègues. Ses parents lui conseillent de gagner de l’argent par un autre moyen. Un emploi de femme de ménage lui est proposé, elle l’accepte. Le travail solitaire, les horaires arrangés à sa convenance, tout cela est fait pour lui plaire. D’une famille à l’autre, d’un studio à une grande maison, Isaure, avec la collaboration de Bertrand Ferrier, décrit l’envers du décor, parle peu d’elle, mais raconte dans un langage à la fois drôle et cruel la face cachée de ses employeurs, leur intimité, leur saleté. Les titres ronflants de l’auteur, des réflexions personnelles émaillées de références littéraires n’empêchent pas ce récit d’avoir la légèreté d’un témoignage distrayant sur ces employées de l’ombre.
Mémoires d’une femme de ménage
ISAURE