Au IXe siècle, dans la Chine des Tang, une jeune fille qui se marie tombe aussitôt sous la coupe de sa belle-mère. La jolie Saxifrage, ambitieuse et instruite, refuse ce destin et devient nonne dans un monastère taoïste. Une expérience sexuelle à plusieurs, imprévue, lui révèle sa sensualité : elle quitte alors le couvent pour devenir courtisane dans une « maison de thé » raffinée. Elle pourra ainsi vivre dans le luxe, cultiver ses dons qui comprennent aussi musique et poésie, et multiplier les joutes en tout genre… L’auteur (Les chevaux célestes, NB janvier 2012), sinologue averti, universitaire spécialiste de la langue et de la culture chinoise, brosse, dans ces mémoires imaginaires, un tableau bien rose de la vie de femmes qu’il qualifie de « grandes dames ». Il en profite pour citer de nombreux livres, classiques de la littérature, et exposer longuement, clairement cependant, la philosophie taoïste – ces passages contrastant avec les ébats de la narratrice… Le style est hélas plutôt plat et la trame conventionnelle, à l’instar des récits occidentaux d’apprentissage ou d’initiation des siècles passés, prétendument féminins. (D.C. et M.-C.A.)
Mémoires d’une fleur, vie d’une courtisane chinoise
PIMPANEAU Jacques