Mémorandum

HONAKER Michel

1856. Sur la piste de celui qu’il tient pour responsable de la mort de sa soeur, Van Helsing, jeune médecin hollandais, retrouve, dans le quartier juif de Pest, un ami d’enfance passionné de culture ottomane. Le meurtre d’une actrice, vidée de son sang, et l’arrivée du comte Dracula descendu de son lointain château des Carpathes, éveillent ses soupçons. Le coup de foudre qui le lie à une belle aventurière éprise d’archéologie ne suspend pas sa traque. Van Helsing et Dracula viennent du roman gothique de Bram Stoker ; on retrouve le vampire issu des contes noirs de l’Europe centrale avide du sang de jeunes filles innocentes (plus ou moins selon la nécessité du moment). La romance éclair qui embrase le chasseur à sa proie attaché est l’occasion de présenter une femme d’action, plus en phase avec le siècle ; de même l’opposition des deux amis, sensible dans leurs carnets de voyage où s’insèrent quelques lettres de la belle Hongroise. Les soucis de logement de Dracula, à l’envers de ceux des vivants – rue sombre, maison à l’écart… – et les interventions d’un commissaire autrichien précisent le contexte et prêtent à rire. Une version courte et un peu plate du mythe dans un récit fantastique destiné aux collégiens d’aujourd’hui, dont la fin respecte l’ambiguïté du genre. (R.F. et A.E.)