La maladie d’Alzheimer, cause nationale depuis 2001, est loin d’être la seule atteinte neurologique majeure à proliférer depuis quelques années. Sclérose en plaques, Parkinson, maladie de Charcot, gliomes, troubles psychiques… toutes ces pathologiques sont en augmentation. Les auteurs ne s’attachent pas aux descriptions cliniques mais s’intéressent avant tout à l’étiopathogénie c’est-à-dire aux causes et mettent ainsi en évidence le rôle, majeurs à leurs yeux, de nombreux polluants. C’est ainsi qu’ils consacrent plusieurs chapitres au mercure, au plomb, à l’aluminium, aux divers pesticides, à certains médicaments, etc.
En dépit de quelques redites, la construction est suffisamment claire avec des arguments convaincants, étayés par de nombreuses références – certaines journalistiques et donc sujettes à caution –, mais pour la plupart scientifiques et dignes de foi. Les auteurs attaquent avec justesse et fermeté les lobbies avec des exemples étonnants de pollutions pratiquement organisées. Il est cependant regrettable que les auteurs dénigrent systématiquement les organismes privés. Mis à part cette entorse à une nécessaire neutralité, l’ouvrage est à retenir d’autant qu’in fine apparaissent quelques conseils, pas tous utopiques, dont la mise en oeuvre diminuerait sans doute notre exposition aux risques.