Mensonge

HÉRIZ Enrique de

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Isabel a soixante-neuf ans en 1999. Anthropologue espagnole spécialisée dans les rites funéraires, elle est revenue s’isoler un temps au Guatemala pour réfléchir encore à sa rencontre extraordinaire avec les Indiens Wari. Par suite d’une méprise, on la croit morte, et elle le laisse croire temporairement. À Malespina, près de Barcelone, ses trois enfants sont réunis autour de leur père qui a bercé leur enfance de belles histoires : un conte chinois, une bataille navale, une voisine mystérieuse, « la Russe », et surtout la vie extraordinaire du grand-père Simon et son étrange naufrage. Mais peut-on vivre sur des mensonges ? se demande Serena, la fille.

 

Ce roman à deux voix, touffu, où la légende familiale et l’imagination personnelle ont beaucoup d’importance, requiert un peu d’attention. Mais on s’attache aux nombreux personnages, aux personnalités bien campées, on se prend à attendre avec curiosité et impatience les péripéties qui vont mener au dénouement. Les deux récits entremêlés sont bien distincts grâce à une typographie différence. Un sujet original traité avec maîtrise.