Depuis toujours, Micah cultive le mensonge. Peut-être a-t-elle de bonnes raisons de le faire d’ailleurs, à commencer par la mystérieuse « maladie de famille » dont elle a héritée de ses grands-parents qui vivent au fond des bois, et qu’il vaut mieux ne pas révéler au grand jour. Mais ce penchant, détestable pour son entourage, devient dangereux pour elle lorsque Zach, un camarade de classe, est retrouvé mort dans des circonstances non révélées. De mensonges avoués en confidences difficiles à gober, une vérité se fait jour peu à peu : Micah est un loup-garou. Mais le problème, c’est que l’on ne sait jamais si ce qu’elle dit est vrai…
Et on ne le saura pas vraiment en refermant cet étrange roman où le mensonge semble un artifice d’intrigue plus qu’un argument de fond ! Structuré en chapitres courts qui font passer du quotidien de Micah au collège à sa vie en famille et à la description progressive de sa nature mi-adolescente mi-animal, le récit promène le lecteur de révélation en révélation, sans qu’il parvienne jamais à savoir où est la vérité. Policière au début, gore par bribes, l’intrigue s’enfonce dans le paranormal. À moins que la clé du mystère ne tienne à l’adolescence elle-même, où l’on se sent si « anormal ». Et si Micah avait tout inventé ?