Dans le village dâAzinhaga, le maĂŻs a remplacĂ© les vieux oliviers. Enfant puis adolescent, JosĂ© Saramago vivait au coeur de ce paysage et, sur les bords du Tage, partageait avec des amis dĂ©couvertes et jeux. Premiers ballons, Ă©chappĂ©es cinĂ©matographiques, exploration des corps juvĂ©niles, au grĂ© des dĂ©mĂ©nagements, des dĂ©sillusions et des naĂŻvetĂ©s reviennent les Ă©chos dâune enfance insouciante. Lâauteur (Le cahier : Textes Ă©crits pour le blog septembre 2008-mars 2009, NB mars 2010) revient sur lâorigine de son patronyme, sur la rivalitĂ© qui lâopposait souvent Ă son cousin ou sur la maison de ses grands-parents dont il dĂ©taille chaque piĂšce, sâen remĂ©morant les odeurs. LâĂ©cole, lâĂ©levage de cochons du grand-pĂšre tant aimĂ©, NoĂ«l ou le potager, chaque Ă©vocation fait lâobjet de phrases longues et majestueuses, alliant une syntaxe parfaite Ă un vocabulaire choisi. On se laisse porter par la magie du verbe, Ă lâorĂ©e des souvenirs dâun grand poĂšte, si menus soient-ilsâŠ
Menus souvenirs
SARAMAGO José