Comment une fille très aimante peut-elle s’émanciper d’une mère castratrice à l’amour démesuré ? Nathalie présente Sonia Rykiel, sa flamboyante mère, créatrice d’une mode intemporelle, leur famille juive et roumaine où des générations de femmes ont tissé des liens inextricables et assuré leur domination sur des hommes de passage. Mériter sa place à ses côtés, avec elle, puis sans elle : Nathalie fait dans ce livre dense et bref, au titre juste, sa nécessaire psychanalyse.
Après Mon Père (NB octobre 2002), l’auteure poursuit l’exploration des relations familiales de la féminité. Quatre chapitres écrits dans un style souple, lyrique, aux phrases parfois concises, charnelles, parfois étouffantes comme l’atmosphère qu’elles décrivent. Inspirée, la romancière fait entendre cet hymne à l’amour entonné par les voix si semblables, si différentes d’une fille et d’une mère indissociables.