Irisée est née une nuit d’une femme mystérieuse, Mère Méduse, dont on ne connaît que les cheveux, de longs cheveux blonds qui l’aident à se protéger des autres. Elle aime Irisée à la folie et a peur qu’on la lui prenne. Avec ses cheveux, elle lui enseigne toutes les premières choses que les enfants doivent apprendre, dormir, faire ses premiers pas. Mais la fillette finit par s’ennuyer dans ce tête-à-tête. Elle veut aller à l’école et jouer avec les autres enfants. Sa maman cède.
Les crayons de couleur de Kitty Crowther font merveille. Les personnages poétiques expriment parfaitement tous les sentiments qui traversent cette histoire, la colère, l’inquiétude, la peur, le ravissement, la tristesse, le questionnement, la joie. Les enfants peuvent-ils être sensibles à cette fable, peut-être un peu trop psychanalytique et symbolique sur le lien mère-fille, l’attachement et la protection poussés à l’extrême ? Peut-être parlera-t-elle plus aux adultes. L’histoire se termine heureusement par une ouverture au monde extérieur.