Gamine, puis Femme, elle devient Mère. Mère de deux adolescentes difficiles et de nombreux « blancs », ses enfants de porcelaine. Ceux–là, gouvernés par ses pouvoirs magiques, lui sont totalement dévoués. Tous se sont réfugiés dans cette grande propriété au-dessus de la ville. Mais ils craignent que la « population grise » les attaque de nouveau. Que va choisir Mère ? La fuite ou le combat ? Elle interroge ses conseillers humains ou « blancs », se pose de nombreuses questions. Elle qui n’aime pas se retourner sur son Passé, est obligée de réfléchir aux conséquences de ses « folies ». Ce conte de fées gothique comprend de nombreux débats philosophiques anxieux qui par moment ralentissent le déroulement du récit. Les décors sophistiqués dessinent un monde lumineux et noir proche de l’Art Nouveau. Les visages, finement travaillés, parviennent à exprimer avec justesse la peur, le désespoir ou le bonheur. Le choix de couleurs froides ajoute à l’angoisse qui conduit au final effrayant. Une création d’un monde envoûtant et poétique. (A.D. et D.L.)
Mère (Porcelaine ; 3)
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