Les amours clandestines de Pepita, danseuse de flamenco andalouse, avec Lionel Sackville-West, attaché d’ambassade britannique, ont introduit sa progéniture dans la haute aristocratie britannique de la fin du XIXe. S’appuyant sur journaux intimes et photos de l’époque, Juliet Nicolson, petite-fille de la romancière Vita-Sackville-West, présente une savoureuse galerie de portraits des femmes de sa lignée, évoluant dans cette High Society qui côtoie la monarchie. Des femmes qui, au mépris des conventions de l’époque, affichent une liberté de moeurs incroyable entre adultères, amours saphiques et alcoolisme, reproduisant d’une génération à l’autre avec leurs filles une forme d’abandon curieusement doublée d’une certaine emprise psychologique. Les maris ne sont guère mieux traités. Comme ses ancêtres Victoria et Vita, Juliet a hérité du don de conteuse. Ses descriptions des immenses propriétés familiales du Kent et des merveilleux jardins anglais, si chers à ses aïeux, sont aussi un des charmes du livre. (S.D. et M.-N.P.)
Mères, filles, sept générations
NICOLSON Juliet