En conduisant ses petits-enfants le jour de la rentrée, Grand-Père Panda retrouve les souvenirs de l’école de son enfance. Page après page, il livre les images d’un monde oublié: celui des écoles non mixtes, des sarraus de toile grise, des ardoises et bâtons de craie, des tableaux de sciences ou géographie, et de la sanction du bonnet d’âne pour le cancre de la classe. Parallèlement, on suit les jeunes pandas dans la vie actuelle: un habillement décontracté, des cartables fantaisie, une autonomie dans les ateliers en classe où les ordinateurs ont supplanté les cahiers. Dignes des hussards de la République, ce duo offre un travail d’équipe séduisant qui mêle nostalgie de l’école d’antan et attrait pour des principes éducatifs plus ouverts. L’illustration fourmille de détails, tant sur l’évolution de la société que sur celle du système scolaire, dans le format allongé où le texte, en bas de page, n’empiète pas sur l’image. Certains jeux restent immuables, comme les billes, mais le sport a pris un essor considérable. Par les images passent des expressions comme « faire le singe » ou « manger comme un cochon », favorisées par le choix d’élèves-animaux. Le départ du pupitre de bois au vide-grenier de l’école signe un adieu. (M.-C.D.)
Merveilleuse école
LASSERRE Hélène, BONOTAUX Gilles