Ce livre Ă©crit Ă la premiĂšre personne apparaĂźt dâabord comme une collection dâinstants de vie, de rencontres fortuites ou provoquĂ©es entre 2012 et 2014, mĂȘlĂ©e de rĂ©flexions personnelles et de rĂ©miniscences familiales. Lâautoportrait de lâauteur, Ă©crivain et Ă©diteur (Le Livre des visages, NB mai 2012), sourd peu Ă peu et fait Ă©cho Ă lâexistence dâautres femmes, vieilles et jeunes, aimĂ©es ou seulement cĂŽtoyĂ©es. Puis apparaĂźt le sujet profond de ce texte : la maladie de la mĂšre, son dĂ©cĂšs, le deuil impossible de sa fille. Sylvie Gracia Ă©crit « contre la mort » et contre lâoubli, sans rĂ©volte ni amertume, avec une sensibilitĂ© frĂ©missante. La photo, qui voudrait fixer le temps, la littĂ©rature, qui met la douleur Ă distance, lâaident Ă Ă©difier une sorte de monument Ă la « vie malgrĂ© tout ». On sâinterroge puis on prend goĂ»t au style dĂ©pouillĂ©, parfois hachĂ©, qui ne vise pas lâeffet mais cherche Ă tout dire avec subtilitĂ© souvent et brutalitĂ© parfois. (C.Bl. et M.S.-A.)
Mes clandestines
GRACIA Sylvie