Dans la tradition juive, le dibbouk est l’esprit d’un mort qui renaît dans un être vivant. À travers plusieurs histoires différentes, l’auteur nous emmène dans l’esprit et les pensées d’un homme double car “habité” par un dibbouk qui revit les moments forts et douloureux de sa vie (ou de celle d’un autre ?) : son enfance aux côtés de son père, ses années de collège, ses amitiés parfois si fragiles, puis une maladie grave qui sera comme exorcisée par un voyage imaginaire et un amour rêvé. Dans ses récits, tout est en filigrane : la nostalgie de l’enfance, les “brisants de l’amitié”, la souffrance de la maladie, la détresse et le naufrage de la vieillesse. Les sentiments sont suggérés par des mots, parfois terribles, parfois pleins de dérision. Magnifiquement écrit, très émouvant, ce livre a la lumière de l’espoir : il n’esquive pas la détresse, n’ignore jamais le pire mais dit aussi l’acceptation et le pardon… tout simplement.
Mes dibbouks.
BONDY Luc