Ni récit, ni document, Mes trains de nuit sont un voyage en zigzag dans le labyrinthe des souvenirs géographico-ferroviaires de l’auteur. Tout commence en 1981, lors d’un déplacement scolaire Paris-Moscou-Leningrad, déclic d’une passion, jamais attiédie depuis, pour le nomadisme et les insomnies heureuses… En onze stations et dans un très subjectif brassage d’images, de rêveries, d’évocations littéraires et de réminiscences cinématographiques, se déroule le fil d’Ariane entortillé d’allers et retours à bord de trains plus ou moins prestigieux comme « La Flèche rouge » ou le « Transsibérien »… De Prague aux îles Lofoten, via la Russie, la Mongolie, la Chine, les Balkans on se perd un peu dans les méandres d’un dédale de rails hors du temps…
Avec la même élégance d’écriture que dans La Durée d’une vie sans toi (NB novembre 2003) mais un sujet très différent, Éric Faye semble avoir voulu apporter sa pierre à la petite bibliographie des flâneurs ferroviaires, en post-face du livre