Mes vacances sans Edgar

Charlotte, la narratrice, va passer quelques semaines de vacances en compagnie des soeurs Alice et Mélanie, aux penchants boulimiques, dans la propriété familiale de leur cousine Annabelle, une sacrée pimbèche. Sont aussi présents le frère d’Annabelle et Julius, un cousin peu au fait de la vraie vie. Mais Edgar, que tout le monde attend, manque à l’appel: il est à Saint-Tropez avec son producteur, occupé à travailler sur son album. Car Edgar est l’interprète du tube de l’été…Le livre évoque une pièce de théatre, avec une quasi unité de lieu, des personnages bien typés, une intrigue construite et une abondance des dialogues. L’aspect artificiel du dispositif s’oublie, malgré quelques longueurs, grâce à la verve des répliques, piquantes et caustiques, et à l’écriture agréable. Une critique, à la fois manifeste et légère, apparaît, d’une société où les individus attachent trop d’importance au physique et aux apparences, sont éblouis par la célébrité, pourtant faible indicateur de la valeur réelle. En témoignent les évolutions opposées d’Edgar et de Julius : l’artiste révolté se révèlera un poseur narcissique dénué de talent, alors que celui qui est présenté comme un idiot dévoilera une personnalité originale et pleine d’humour.