Mes vies : une autobiographie

WHITE Edmund

Ce sexagénaire, professeur à Princeton, complète sa trilogie autobiographique antérieure, conclue par La symphonie des adieux (NB novembre 1998). C’est le récit d’une homosexualité vécue depuis l’adolescence et pendant cinq décennies, avec, au départ, une mère admirative, psychothérapeute mais encline à la folie, un père divorcé, business man, indifférent ou hostile. S’ensuit un discours scandé par : “Mes psys”, “mes tapins”, “mes femmes”, “mon maître”, “mes blonds”, “mes amis”, “mon Genet”, où l’auteur décrit crûment ses dragues et expériences sadomasochistes, ses amis de rencontre et ses liaisons durables ou furtives. Parallèlement sont évoqués les patronages prestigieux (Proust, Gide, Foucault…), ses séjours à Paris, Londres, New York, mais aussi les ravages du sida qui éclaircissent les rangs de ses amants, et sa séropositivité.

 

Au milieu de cette frénésie de sexe triomphante, et éprouvante pour le lecteur, coexistent heureusement l’art et la littérature sublimés.