Luce, seize ans, est en provocation permanente et vit seule avec sa mère. Sa vie bascule lorsque celle-ci lui annonce brutalement dans une lettre son départ en Australie. L’adolescente décide de profiter de sa nouvelle liberté, se lance dans une relation amoureuse peu satisfaisante. Bientôt rattrapée par ses doutes et ses questions sur cette absence soudaine, elle part à sa recherche.
À travers le portrait d’une lycéenne révoltée, à l’idéal «gothique », c’est la description juste de l’adolescence avec l’opposition mère/fille, l’apprentissage de la liberté, les sentiments mêlés d’abandon, de colère et de chagrin liés à l’absence. Dommage que le récit tombe ensuite dans le stéréotype en superposant le passé chahuté de la mère au présent chaotique de sa fille ; la révolte de Luce, son look rebelle, sont tournés en dérision plus ou moins ouvertement, (l’auteur se sentirait-il plus en empathie avec la mère ?) et la deuxième partie du roman, à Grenade sur les traces de la mère, véritable chant d’amour à l’Andalousie, sombre excessivement dans l’idyllique.