& & &
Sans doute passons-nous les pages d’introduction quand nous entreprenons la lecture d’un livre. C’est dommage, souligne Pierre Mézinski dans quatre pages savoureuses qui sont la ligne de force de son essai, et pourraient en être la conclusion. L’écrivain « digne de ce nom » n’écrit que pour l’écriture, parce que c’est dans l’écriture qu’il trouve son bonheur et des réponses à ses questions.
Suivent vingt-six courts récits, de A à Z : A comme Auteur et comme Artiste, B comme Bonheur, ce qu’on a à dire de personnel, C comme Cri… Il explore toutes les facettes du métier, la relation avec l’éditeur… Et si l’inspiration venait tout simplement de la lecture ? L’écriture n’est jamais qu’un moyen de retrouver l’émotion de nos lectures d’enfance… Dès qu’il s’engage en politique, l’écrivain risque de s’inféoder aux régimes totalitaires…
Un ton familier, relâché parfois parce qu’il s’adresse aux adolescents lecteurs de la collection, bien qu’il affirme qu’il ne devrait pas y avoir de« littérature-jeunesse » , mais seulement de la littérature tout court. Articles d’intérêt inégal, mais il y a beaucoup à glaner : de nombreuses citations viennent confirmer la ligne pédagogique de cet essai présenté sous une nouvelle maquette.