13 Mai 1935. Dans Metropolis, chacun vaque à ses occupations. L’inspecteur Faune à la terrasse d’un bistrot déguste une excellente flûte de champagne. Rédigeant son journal, il consigne un certain malaise qui l’habite : une force inconnue semble transformer la ville alors que personne ne s’en aperçoit. Soudain, une violente explosion ravage la place de la Réconciliation, suivie de tirs qui achèvent les survivants. Faune, témoin du drame, neutralise le tueur. Lors de l’enquête, il découvre une faille qui le mène vers d’autres cadavres. « Ces vieilles chose mortes » l’entraînent dans une aventure glauque.
Metropolis est le premier album d’une uchronie tétralogique. Serge Lehman, le scénariste développe une double affaire aux confins de la politique et de l’espionnage avec, pour ne rien gâter, un collègue psychologiquement instable. Stéphane Coneyan excelle dans l’ambiance Art déco où tout est juste (urbanisme, mode vestimentaire, voitures…). Les couleurs sombres dominées par les aplats noirs renforcent la tonalité expressionniste à la Fritz Lang de l’ensemble.