Assis sur une chaise au pied de son moulin, le meunier sâest accordĂ© un temps de repos. Mais il est sans cesse dĂ©rangĂ© par des gens qui passent : un cycliste, le facteur, des touristes⊠La prairie se peuple peu Ă peu dâimportuns que le solitaire cherche Ă chasser, doucement dâabord « Chut, je dors ! » puis plus violemment : « De lâair, du vent ! » Et les ailes du moulin de tourner de plus en plus vite et une vache dans le prĂ© de valser dans les airs et de lui tomber sur la tĂȘte.  En neuf tableaux sur des pages carrĂ©es cartonnĂ©es se joue avec humour la sieste perturbĂ©e du cĂ©lĂšbre meunier de la chanson. Ă lâhumour de situation se joint la surprise de voir apparaĂźtre de nouveaux Ă©lĂ©ments de pages en pages, qui peu Ă peu peuplent un dĂ©cor immuable. Sans compter lâhumour de la chute. Câest frais comme le vert de la prairie, enlevĂ© comme les ailes du moulin qui accĂ©lĂšrent le rythme. (A-M.R.)
Meunier, tu dors ?
BROSSET Mathilde