Meurtre sur la plage

Qui, le 16 juin 1933, a tué Arzolorov, chef de la section politique de l’Agence juive, alors qu’il se promène avec sa femme sur une plage de Tel-Aviv? S’agit-il d’un crime politique, passionnel, crapuleux ou d’un accident ? Experts, juges et témoins apportent leur version en accusant tour à tour les nazis, les communistes, les Arabes, les services secrets britanniques, une faction juive ou même la veuve. Dans ce très court roman, traduit du russe, Léonid Guirchovitch (Schubert à Kiev, NB avril 2012) recherche les mobiles du meurtre en tentant de décortiquer les antécédents de la victime, geste par geste, seconde par seconde. L’analyse, qui parfois s’apparente à un essai de criminologie, est malheureusement gâchée par la surabondance de personnages à la personnalité et au statut flous et aux apparitions fugitives. Le recours fréquent à des citations littéraires et à des références historiques n’arrange pas les choses. Enfin, la lecture est rendue difficile par l’usage excessif de mots hébreux et de renvois à des notes en bas de page sans lien direct avec l’intrigue. Ouvrage mal construit, confus, et souvent incompréhensible.