2001. Makana, un ancien policier soudanais, est réfugié politique au Caire depuis une dizaine d’années. Il vit tant bien que mal, toujours hanté par la mort de sa femme et de sa fille. Engagé par une agence de voyages, l’Ibis bleu, il découvre les malversations d’une banque islamique. En outre, chrétiens et musulmans s’affrontent autour des meurtres de jeunes garçons, meurtres qualifiés de rituels. Parker Bilal est le nouveau pseudonyme de Jamal Mahjoub, auteur anglo-soudanais partagé entre ses deux cultures (Latitudes à la dérive, NB octobre 2007). Dans ce roman, la confrontation se situe entre musulmans et coptes, sur fond de misère dans une ville tentaculaire. Les descriptions des touristes sont assez féroces et sont un instant de repos dans l’intrigue exagérément complexe, difficile à suivre, malaisée à comprendre et dont les méandres effilochent l’intérêt. C’est regrettable puisque ce récit permet de percevoir la genèse des courants actuels des frères musulmans et autres formations, islamistes ou non, dans une Egypte en décomposition. (E.G. et B.T.)
Meurtres rituels à Imbaba
BILAL Parker