La mère de Jonathan n’y arrive plus. L’alcool la détruit au point qu’elle est incapable de s’occuper de ses enfants. À la maison il n’y a rien à manger… Jonathan s’accommode de cette mère-là, jusqu’au jour où, ivre-morte, elle frappe sa petite soeur Julie. C’en est trop ! Que faire ? S’il appelle les services sociaux, il risque d’être séparé de sa soeur. Il décide d‘emmener Julie très loin pour chercher secours auprès du père qui les a abandonnés.La grand-mère, le seul adulte équilibré de l’entourage, vient de mourir. Désormais la famille est à la dérive et Jonathan se sent investi d’une mission. Jeune ado touchant, il essaie de gérer seul une situation familiale bancale. Le récit de la misère sociale est rendu supportable parce qu’il se fait à travers ses yeux. Émouvant et plein d’humour, il n’en rajoute pas dans le pathos. Jonathan n’a pas d’hostilité envers ses parents. Fataliste et philosophe, il constate et se bat, touche le fond et frôle le désespoir, mais la vie l’emporte malgré tout. C’est la force de ce livre au ton direct et tonique. (F.E. et M.-F.L.-G.)
Meurtris
PARKINSON Siobhán