Mille petites falaises

BISHOP-STALL Shaughnessy

Mason est désespéré. Drogué et alcoolique, il erre ainsi depuis cinq ans bénéficiant de l’aide ambiguë de Chaz, son ami d’enfance, un gangster plutôt sympathique. Deux jeunes femmes lui deviennent très proches, le docteur Franklin, qui tente de le désintoxiquer, et Willy, une ravissante hémiplégique dont il tombe amoureux. Il lui vient l’idée saugrenue de gagner sa vie en rédigeant des lettres d’adieu pour qui veut se suicider, ce qui l’amène à rencontrer Seth, le bien nommé, car il incarne le mal absolu. Journaliste, universitaire et romancier, Shaughnessy Bishop-Stall vit à Toronto comme son héros. Son écriture est déconcertante, tantôt obscure, tantôt limpide. L’intrigue se noue avec une lenteur parfois insupportable. Au début, c’est le tableau d’une déchéance totale, puis les personnages apparaissent, s’étoffent et sont mis à nu dans leur complexité. Le but est encore flou, mais l’intérêt croît petit à petit, les mystères se dévoilent et tous les fils de la trame se croisent pour le dénouement final.