Contrairement à ses comparses, Milo l’ours blanc n’aime pas se battre. C’est un doux dont on se moque. Il aime regarder les étoiles et coiffer les bébés phoques sur la banquise. Mais quand des hommes s’approchent dangereusement d’un de ses protégés, il bondit et les met tous K.O. Un homme remarque son talent et l’engage pour disputer un match de boxe à New York. Et voilà Milo embarqué sur un paquebot pour démontrer sa force.
Personnage naïf et sympathique, l’ours pacifique de cette histoire se laisse entraîner par le goût malsain des hommes pour le combat et la compétition. Parti de sa banquise, il se retrouve complètement perdu dans New York, ville gigantesque, bruyante, habitée par une population surexcitée. Tout cela est très bien rendu par les illustrations qui soulignent le contraste entre la banquise et la cité, montrent l’ours écrasé par les gratte-ciel. Elles rendent parfaitement l’esprit loufoque et fantaisiste du texte. Un album qui ne se prend pas au sérieux et une ode délicieuse à la non violence. (F.E)