Au coeur du rude hiver de Frieke, en Sillirye, Mimsy est enlevée avec d’autres enfants des rues ; leurs ravisseurs les emmènent sans ménagements vers une lointaine destination. Dans le même temps, Magnus Million accompagne le jeune prince héritier, Nikklas, dans une mission diplomatique importante, à l’autre bout du royaume.
À l’insu l’un de l’autre, chacun des deux enfants -déjà liés dans Magnus Million et le dortoir des cauchemars (NB novembre 2011) suit un itinéraire truffé d’incidents jusqu’à ce que leurs routes se rejoignent sur fond de conflits politiques et de géographie qui évoquent l’Europe centrale. Le portrait de chaque personnage se précise, confirmant les traits de leur caractère : une fillette chat-écorché dont on découvre la blessure ; un gamin mal dans sa peau qui gagne peu à peu en assurance. L’enfance est au coeur de l’écriture, l’enfance en mal de repères et d’affection. Mais le romancier est tout aussi fasciné par la dynamique propre à ces groupes d’enfants, leur potentiel de solidarité, d’émotion partagée, leur élan vital. Sans pathos, il conduit ses héros vers un dénouement heureux pimenté d’une pointe de fantastique, comme un clin d’oeil à l’imagination de ses lecteurs.