En croisière dans l’Océan Indien, Albert revoit un Argentin qu’il avait connu lorsqu’il explorait les bas-fonds de Buenos-Aires. Ils avaient tous deux « fréquenté » Mireille, Française, fille de rue. Tout le monde connaissait Mireille, qui attendrissait même son maquereau. Mais elle semble mêlée à l’assassinat du juge Ibargarain. Ses deux amis journalistes, Albert Londres le Français et Madero le local, vont-ils pouvoir l’innocenter ?…
S’inspirant d’un reportage d’Albert Londres écrit en 1927, les auteurs restituent l’ambiance des années trente dans Buenos-Aires, ville si européenne. La nostalgie suinte à toutes les pages, accentuée par les couleurs violacées et sanguines. Les différents caractères, naïfs, cyniques, blasés, attendris s’affirment dans toutes les pages, à travers les regards très évocateurs de tous ces personnages à la dérive. Il faut célébrer la réussite d’une belle alchimie entre scénario et dessin. À suivre dans le second tome de ce diptyque.