Mise au poing

PRUNIER François

Norina, métisse solitaire et complexée, porte la violence en elle. Enfermée dans un centre de redressement, elle se met à la boxe qui devient une passion. À sa sortie, elle devient très vite professionnelle et aligne des combats aux issues incertaines. Par ailleurs elle s’épanouit peu à peu aux côtés de l’homme de sa vie, serveur lui aussi dans le restaurant où elle travaille. La boxe reste son obsession jusqu’au combat de trop… Rien à voir avec le précédent roman de l’auteur (Martin Roi, NB février 2004), analyste financier. Si ce n’est le thème récurrent de la violence. Violence qui trouve ici son exutoire dans la boxe. Étrange milieu que celui de la boxe féminine : des jeunes filles obnubilées par leur rage de vaincre, développant des rivalités brutales, des amitiés surprenantes, dans un cadre glauque voire sordide. De manière inattendue et contrairement aux prémices très sombres, un certain optimisme laisse à penser qu’une renaissance est toujours possible. Il est vrai que l’histoire se déroule aux États-Unis. La banalité du style, les comparaisons trop attendues, les clichés nuisent un peu à l’originalité du sujet.