Mitsuba

SHIMAZAKI Aki

Takashi Aoki travaille depuis sept ans au sein de l’illustre compagnie Goshima à Tokyo. Alors que son supérieur veut le promouvoir dans une succursale étrangère, Takashi tombe amoureux de la jolie réceptionniste de sa société, Yuko, qui apprend le français et rêve justement de s’expatrier… Or le fils d’un grand protecteur de l’entreprise décide d’épouser Yuko, et les répercussions d’un refus sur sa propre famille seraient telles que celle-ci accepte… Quatorze ans plus tard, à Montréal, Takashi, marié et père de famille, reçoit un mystérieux appel après le tremblement de terre de Kobe…

 

Comme dans Hotaru (NB décembre 2004), Aki Shamizaki dénonce les lois silencieuses et impitoyables de la société japonaise, l’emprise des sociétés sur leurs salariés, la conformité globale au dicton japonais : « le clou qui dépasse se fait taper dessus ». Mitsuba, qui signifie trèfle – symbole de promesse – illustre la dureté de la tradition et le respect fondamental de l’autorité, quoi qu’il en coûte au chef de famille désireux d’accorder la priorité aux siens. Un roman agréablement désuet sur les travers bien connus de la société nippone.