Mobile de rupture

Sybille fait la connaissance de Régis, antiquaire à la quarantaine élégante. Séduite, elle lui confie la vente du mobilier d’une maison, léguée par son parrain, dont elle vient d’hériter de façon inattendue. Lors du déménagement elle découvre des photos et des lettres de sa mère, dont le contenu la perturbe. Cinq ans après, le dîner célébrant dans un restaurant très chic leur anniversaire de mariage tourne au bilan grinçant de leur relation. Bien que très attentionné, le mari entretient un rapport fusionnel avec « All-in-One », son envahissant téléphone portable. Tout en critiquant l’usage excessif de celui-ci dans toutes les relations, Cookie Allez (Les mots de familles, NB juillet-août 2010) mêle, sur un ton léger au début, sentiment amoureux et mal-être diffus et grandissant de l’héroïne, incapable de situer sa nouvelle filiation. Un roman d’aujourd’hui, dont l’amertume tonique rachète la relative superficialité.