Région lyonnaise. Deuxième enfant d’une lignée de trois filles, entre l’aînée parfaite et la petite dernière gâtée, « Elle » est la mal aimée. Des parents intransigeants la poussent à accumuler les sottises alors qu’elle est douée pour les études et le théâtre. Sans oublier un grand-père paternel ambigu chez lequel elle doit séjourner parfois. On l’envoie en pension. Seuls réconforts : sa grand-mère maternelle solitaire et les amitiés qu’elle parvient à nouer. Mais après un mariage raté, il lui faut affronter la responsabilité d’un bébé sans avoir reçu l’amour qu’elle attendait. Djami Chêne est documentariste à la télévision. De courts chapitres écrits à la première personne avec un mélange de rage, de désarroi, d’élan et d’humour, relatent le ressenti d’une enfant qui se voit comme la brebis galeuse de la famille, au point qu’elle ne peut s’attribuer un prénom. Ce récit désabusé présente l’intérêt de déchiffrer l’interaction entre le comportement parfois injuste des parents et celui de l’enfant rebelle. Mais l’analyse des différents personnages n’est pas fouillée et ne dévoile pas leurs mystères, car l’histoire est volontairement racontée du point de vue de la jeune narratrice et s’arrête au seuil de l’âge adulte.
Moi
CHÊNE Djami