Moi, Bouddha.

FRÈCHES José

José Frèches, dont on connaît l’érudition asiatique (Cf. Le Toit du monde, NB janvier 2004), écrit les mémoires imaginaires de Bouddha en s’appuyant sur les faits historiques : né vers 556 avant J.-C. dans le sud-est du Népal, Siddhārta Gautama eut une jeunesse dorée et protégée, dans la caste des guerriers. Dès l’adolescence il se montre rebelle au maniement des armes et attentif à la misère environnante. Après la mort de sa jeune épouse, à vingt-neuf ans, il s’enfuit du palais familial et part sur les routes, démuni de tout, à la recherche de la Vérité. Devenu « l’Éveillé » grâce à la méditation, il suscitera de nombreux disciples et répandra sa doctrine, basée sur l’omniprésence de la douleur du monde, la nécessité de la compassion et de la méditation, ouvrant seul à la connaissance.  En se glissant « dans la peau du Bouddha », l’auteur, à l’imagination féconde, souhaite mieux faire connaître l’homme à l’origine du bouddhisme. Les premiers chapitres relatant sa jeunesse y contribuent ; mais le récit de sa vie d’ascète, imprégné de doctrine, rend plus ardue la fin du livre qui pourra surprendre les habitués des sagas romanesques de José Frèches.