Moi, chevalier d’Éon, espionne du roi

Charles d’Éon naît à Tonnerre en 1728. Naissance noble qui destine le Chevalier au métier des armes. Remarquable bretteur, capitaine de dragons, la curiosité intellectuelle, la culture profonde et les relations de ce gracile jeune homme lui ouvrent les portes de la diplomatie. Son indifférence à la sexualité intrigue. Mais Louis XV utilise son goût pour les manières et les atours du beau sexe. En espionne du Secret du Roi, la chevalière sert son monarque en Russie puis en Angleterre. C’est à Londres, sa ville d’adoption, qu’il décède en 1810.  Ce personnage énigmatique raconte sa vie à la première personne et dans un style imité du XVIIIe siècle. L’auteur (D’or et de sang, NB décembre 2016) agrémente les faits avérés de sa biographie de situations romanesques – exubérantes et verbeuses – inspirées des événements politiques, culturels et mondiaux de l’époque. Durant ce long parcours on suit, avec un intérêt fluctuant, les heurs – relations flatteuses, échanges avec des auteurs reconnus – et malheurs, trahisons dont celle de Beaumarchais, décadence après la suppression du Secret par Louis XVI. Mais au-delà de son penchant pour le travestissement, émerge un héros fin lettré, souffrant de son incapacité à aimer. (A.C. et L.G.)