Moi, Cléopâtre, dernière reine d’Egypte

DETHAN Isabelle

Cléopâtre est assise aujourd’hui sur un rocher et contemple la mer avant le lever du jour. Elle ne voit plus ni ses palais ni le phare d’Alexandrie qui ont été détruits par des tremblements de terre. C’est le petit singe qui l’a toujours accompagnée qui lui raconte ce que le monde est devenu et ce que la légende a gardé d’elle, le goût pour le faste et la séduction des maîtres de Rome, elle dont le nez… Elle s’en étonne, elle qui parlait dix langues, qui avait lu les philosophes et tenu en respect l’empire romain.

Le long de ces 200 pages, l’autrice alterne entre cette vision a posteriori de l’histoire et les récits de la vie de Cléopâtre côtoyant successivement César, avec une habile diplomatie et Marc Antoine, avec une vraie passion. Cléopâtre, dès sa jeunesse, ira régulièrement prendre les conseils de Khnoum Khoufou, ou plus précisément de sa momie avec qui elle aura de longs échanges dans les sous-sols du palais.

On suivra en détail les difficultés qu’elle rencontrera pour devenir reine et pour le rester, dues aux rivalités de sa famille et de son entourage, comme les contraintes de sa vie quotidienne dues à l’éducation de ses quatre enfants.

Une vie à foison digne de la réputation de cette grande femme, une femme libre, qui apparait sous un jour plus humain, même si l’alternance des dialogues avec son petits singe, avec Khnoum Khoufou et avec sa réalité ne simplifie pas toujours la compréhension d’une histoire déjà compliquée. Pour les amateurs de Cléopâtre.

(PG)