Selon la coutume franque, les royaumes de Pépin le Bref sont partagés à sa mort entre ses deux fils : Carloman aura l’Ouest, Charles l’Est, l’Aquitaine est coupée en deux. Bien vite, les frères entrent en conflit, surtout à cause de Didier roi des Lombards, et du Pape. Carloman meurt opportunément, et Charles annexe ses terres… Bientôt il se fera appeler Charlemagne. Tous ces événements sont racontés par sa soeur Ghisla, aimée, trop aimée ! Ils ont une liaison secrète, mais prolongée ; ils auront un fils Roland qualifié de neveu, qui mourra à Roncevaux. Sur ordre de Charles, cette escarmouche sera magnifiée par le poète, et le fidèle Ganelon héritera du rôle de traître.
Ce roman historique est assez documenté, même si le sujet principal, l’amour entre le frère et la soeur, est probablement inventé. Le temps des Carolingiens était surtout peuplé de batailles entre lesquelles les moeurs des seigneurs et des dames étaient fort libres. La multiplicité des personnages et les atermoiements de Ghisla nuisent à la compréhension du récit, malgré un style clair.