La jeune narratrice n’aime pas ses joues, trop rondes, ses bras, trop poilus, son nez, trop pointu, même si sa maman ne lui en fait que des compliments. Elle voudrait être comme sa meilleure amie, dont elle envie les cheveux blonds et raides. La nuit, elle rêve qu’elle est acrice ou chanteuse, et surtout belle. Mais son amie adore sa jolie natte, et surtout Thomas lui fait passer un petit mot: il trouve qu’elle a les plus beaux yeux de la Terre.
Cette histoire tendre – sur une problématique plutôt adolescente – montre bien qu’il faut relativiser ses défauts, que la façon dont on se perçoit n’a rien à voir avec la vision d’autrui, que les envies peuvent être réciproques. L’héroïne est d’ailleurs dessinée de façon adorable, visage, yeux et joues ronds, courte frange mutine. L’emploi des crayons de couleur donne fraîcheur et légèreté au dessin, qui montre une image assez idylllique de la cours de récréation, où garçons et filles se mélangent, où l’amour chavire déjà les coeurs et réconcilie une fillette avec son physique. Pas sûr que cette solution soit à la portée de toutes…