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Jean Diwo a dĂ©crit minutieusement le travail des luthiers dans Les violons du roi (N.B. juin 1990). Cette fois, le narrateur est un violon, « Coucher du soleil », conçu par Stradivarius Ă CrĂ©mone en 1726, qui relate ses tribulations Ă la premiĂšre personne. Son premier propriĂ©taire, un prince allemand, le confie Ă son maĂźtre de chapelle, Jean-SĂ©bastien Bach, afin quâil « sonde » ses qualitĂ©s et maĂźtrise ses Ă©lans fougueux. Puis il passe de main en main, volĂ© et abandonnĂ© dans la vitrine dâun brocanteur, adulĂ© et Ă©coutĂ© respectueusement par des mĂ©lomanes, de la vieille Europe au Nouveau Monde. Il change de nom, prend celui de Viotti qui lâemmĂšne en Angleterre pendant la RĂ©volution française. Puis celui de Milanollo, une jeune virtuose italienne avec laquelle il voyage beaucoup.
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Les aventures du violon permettent dâĂ©voquer lâhistoire de lâEurope et de conter de nombreuses anecdotes qui mĂȘlent documentation et fiction. LâĂ©rudition de Jean Diwo est telle que les lecteurs retrouvent avec plaisir vocabulaire musical, noms de grands compositeurs et virtuoses.