Après La Rose pourpre et le lys (NB juillet 2005), vaste fresque de l’époque victorienne, Michel Faber dépeint en quinze nouvelles singulièrement percutantes les fêlures et les excès de notre monde contemporain. Dans une société individualiste qui n’hésite jamais à exclure, mais qui excelle à vendre du rêve, on croise des êtres englués dans la fange ou l’alcool, et d’autres, apparemment comblés par l’existence, qui versent dans l’hystérie au moindre grain de sable. De même les artistes, qu’ils soient peintres ou musiciens, ont tôt fait de perdre l’équilibre… Avec un goût marqué pour l’outrance, l’auteur ne cesse de surprendre. Brillamment inventive, l’écriture traduit l’errance et la solitude des personnages. Mais sous l’humour grinçant, derrière la démesure, n’est-ce pas le besoin de reconnaissance et d’amour qui affleure avec une sourde insistance ?
Moins que parfait
FABER Michel