La grand-mère de Momo, qui s’occupait d’elle, est morte. La fillette est perdue dans son chagrin. En l’absence de son père, marin pêcheur, elle est temporairement accueillie par un vieil ami de celui-ci. Mais Momo ne pense qu’à une chose, retrouver son père, quitte à prendre des risques. Deux ados, Françoise et Erwan, vont la prendre sous leur aile. La chronique tendre de la détresse de la fillette face à une double absence qu’elle comprend mal (elle cherche notamment à téléphoner à sa grand-mère au ciel) est rendue dans des vignettes aquarellées aux bords arrondis, comme pour mettre de la douceur dans une réalité douloureuse. On suit la quasi mutique et déterminée Momo (tome 1 NB mai 2017) dans ses pérégrinations, ses rencontres ; c’est touchant mais contemplatif, parfois légèrement énigmatique quand les dialogues sont rares. La bouille de l’héroïne est typique d’un animé japonais, l’auteur s’en explique avec la genèse de l’histoire en postface. Le dessin soigné fait de fréquents va-et-vient entre les visages en gros plan, le décor ou l’action, permettant de suivre les émotions des personnages. Un peu lent mais de qualité. (M.D.)
Momo ; 2
GARNIER Jonathan, HOTIN Rony