Dans ce deuxième tome Salim Zerrouki quitte l’enfance pour l’adolescence. 1992, il a 14 ans, et va entrer au lycée rejoindre la « tchitchi » jeunesse dorée dont il n’a aucun code, ni walkman, ni Nike, ni feuilletons télévisuels. Mais autour de lui tout se dégrade, l’Algérie rentre dans un long tunnel d’obscurité et de violence entre le FIS le GIA, la police et les militaires faisant entre 150.000 et 200.000 morts en 10 ans. L’insécurité se développe, son bel immeuble se transforme en place forte, la paranoïa se développe avec la guerre civile rendant tout et tous suspects. Mais la vie continue, et l’adolescent doit composer avec un père sévère, des envies d’émancipation, les premiers émois amoureux des études contrariées et contrariantes.
On retrouve la même qualité de narration que dans le premier tome. Salim Zerrouki s’inscrit dans une lecture historique de cette période cauchemardesque. Si la réalité décrite est violente et tendue son récit réussit à véhiculer sincérité, humour et tendresse.
(PD)