Le narrateur, écrivain polonais (Sur la route de Babadag, NB mai 2009), a grandi dans un climat hostile à l’Allemagne et à ses habitants. Il décide de confronter ses propres opinions à celles qu’on lui a inculquées et profite des nombreuses invitations à des salons littéraires pour aller vraiment à la rencontre du pays et se débarrasser de ses idées préconçues.
Le récit sinue paresseusement au rythme des pérégrinations du narrateur. Celui-ci se promène, sans plan précis, privilégie les contacts inattendus et s’attache à étudier avec attention le pays qu’il visite. Aéroport, gare, chambre d’hôtel, ville inconnue suscitent des impressions et des réflexions qu’il offre avec beaucoup de spontanéité. Les références à des lieux précis sont très nombreuses, aussi une assez bonne connaissance de l’Allemagne permet d’apprécier pleinement la finesse du texte.