L’arrivée d’un « nouveau », en cours d’année, à l’école, est toujours un événement ; surtout quand il vient de la jungle ; surtout quand, pour accueillir Nadim, Tom a dû donner quelques-uns de ses jouets ; et que la maîtresse a prévenu sa classe : Nadim n’est jamais allé à l’école. De quoi faire briller bien des yeux ! Une manière simple d’aborder la question du traitement des migrants. Idyllique sans doute puisque tout le quartier s’est mobilisé pour héberger sa famille, puisque le gamin est vif, déluré, et trouve très vite sa place sur les bancs et dans la cour de l’école. Mais peut-être sont-ce les adultes qui compliquent les choses. Pas d’arrière-pensées, pas de défiance a priori quand on a huit ans et qu’on apprend que la Jungle n’est pas pleine d’oiseaux. Pas d’hostilité à l’encontre d’un enfant évidemment comme les autres même s’il ne connaît pas –et c’est drôle- tous les codes de comportement. L’illustration à l’aquarelle aère joliment un texte militant en ce qu’il choisit d’ignorer la xénophobie ! (C.B.)
Mon ami de la jungle
FOUQUET Marie, CLAVIER Amélie