Mon ami le zombie

MALONE Vincent, MIRÉ

Un peu triste, le petit héros passe des heures solitaires dans la forêt, à se raconter des histoires de zombies. Un jour, il est exaucé, puisque l’un d’eux s’effondre à côté de lui. L’enfant s’enfuit – puis s’arrête pour attendre le monstre tenace mais lent. Il le nourrit avec son goûter, les vaches, les moutons… le zombie mord n’importe quoi! C’est toute une petite troupe zombifiée qui suit le garçon jusqu’à sa maison. Là commence la vie quotidienne -prudente, il en connaît un rayon sur la question des morts-vivants- avec son bizarre ami.Au milieu s’insère un copieux cahier d’explications sur les moeurs du zombie et de conseils pour s’en occuper. Humoristico-monstrueux, il est rédigé façon carnet d’enfant : fond à carreaux, taches diverses, écriture manuscrite maladroite et croquis (pas si rudimentaires!) façon stylobille griffonné de crayon. C’est le plus drôle et le plus farfelu de l’album. L’histoire, elle, contient un fond de tristesse : un enfant seul, dont l’ami temporaire est un être dont il lui faut se méfier. Les dessins à la colorisation soignée renforcent ce sentiment par leurs dominantes bleues et vertes, et par le refus de rendre le monstre mignon (mais sérieusement ridicule, en revanche). Une curieuse comédie zombie, décalée et douce-amère.